des Gardiens de talleyrand

des Gardiens de talleyrand Boxer

Boxer

LES MALADIES INFECTIEUSES

Les chiots semblent naître parfaitement normaux jusqu'au troisième ou quatrième jour. Puis la mort survient rapidement par déshydratation, diarrhée plus ou moins liquide. La portée semble décimée en vingt-quatre heures.


1. Les septicémies


D'origine microbienne, elles sont souvent dues à des bacilles, parfois à des staphylocoques ou d'autres agents bactériens.Cela apparaît entre deux et dix jours et se manifeste parfois jusqu'à plus de quarante jours. Une analyse bactériologique du cadavre est toujours recommandée. Le laboratoire peut détecter le germe et déterminer le test de résistance aux antibiotiques, mais il est presque toujours trop tard.


2. Les herpès virus


Ils ont été découverts par Carmichael en 1965. Ils attaquent les très jeunes chiots (3 semaines) et peuvent provoquer une mort rapide.Tous les viscères sont congestionnés.


3. La maladie de Rubarth


Egalement appelée hépatite contagieuse, elle provoque une mort rapide, avec épanchement séreux. Les jeunes sont décimés rapidement.


L'agent spécifique est un adénovirus. Bien que rencontrée plus rarement, cette très grave infection se traduit par une angine, doublée de gastro-entérite avec diarrhée, vomissements incoercibles, ictères et complications oculaires : kératite bleue opacifiante parfois. La déshydratation massive peut aboutir à la mort. La fièvre est très élevée (40°C). On note une forme suraigüe qui tue le chien en moins de vingt-quatre heures. Autrefois les vaccins risquaient d'entraîner une kératite bleue (un à trois cas sur mille).


Des troubles nerveux graves apparaissent dans les derniers jours. Une forme suraigüe de l'hépatite peut tuer en vingt-quatre heures. Le vétérinaire, prévenu à temps, peut avoir quelque chance de sauver le malade avec des perfusions abondantes et répétées de Lactate de Ringer, mais, une fois encore, la meilleure protection que l'on puisse apporter au chien est de le faire vacciner, et les rappels sont administrés en même temps que ceux de la maladies de Carré.


4. La gastro-entérite hémorragique à parvovirose


La parvovirose peut attaquer les chiots de trois semaines à cinq mois.Une myocardite les tue rapidement, même si le praticien a pu enrayer les symptômes hémorragiques et digestifs. Répandue depuis tente ans aux Etats-Unis et en Europe, cette maladie virale attaque principalement les chiots et les vieux chiens. Les symptômes de la parvovirose sont des vomissements incoercibles, des diarrhées profuses devenant rapidement hémorragiques, de la léthargie, une perte d'appétit, une forte fièvre, une déshydratation rapide et massive. Les bébés chiots de moins de douze semaines et les chiens âgés subissent de lourdes pertes, 2 à 4 % des chiens adultes sains peuvent mourir, l'incubation étant de un à sept jours, parfois quatorze jours .


En période d'épidémie se méfier même de ses chaussures qui peuvent transporter le virus.


Le désinfectant le plus actif semble être l'eau de javel.


Avant un voyage, une exposition, ou avant de mettre trois ou quatre semaines son chien en pension, le vacciner une fois de plus contre la parvovirose.


Les chiennes en gestation ne recevront jamais de vaccin vivant.


La parvovirose se complique parfois par de violentes attaques cardiaques (myocardites mortelles).


La GPV semblant être provoquée par un virus mutant de celui de la panleucopénie féline (typhus), les chiens furent d'abord vaccinés avec les vaccins contre le typhus du chat. Un vaccin spécifiquement canin a été mis au point dans les années 1990. Il sera administré à l'âge de sept semaines, avec un rappel quinze jours plus tard.


A partir de douze semaines, on inoculera un vaccin inactivé avec rappel quinze jours plus tard. Le rappel bi-annuel est conseillé.


5. la maladie de Carré (ou maladie du jeune âge)


Il y a quelques années, nous assistions impuissants à la mort quotidienne d'un ou deux chiots, victimes du terrifiant virus de la maladie de Carré. Il apparaît certain que l'usage régulier des vaccins répétés chaque année jusqu'à la fin de la vie a grandement contribué à l'éradication de cette affection.


Après l'épidémie de Carré survenue en 1987-1989, on signalait en 1992 une recrudescence de cette maladie virale, principalement en Bretagne, en Vendée et dans la vallée du Rhône. Le Sud-Est est également atteint.


Les symptômes sont ceux d'un rhume : toux, nez et yeux qui coulent, gorge sensible, vomissements et diarrhées.


Le malade n'a plus d'appétit et maigrit à une rapidité inquiétante, il est en proie à une forte fièvre.


L'animal aura peu après des manifestations nerveuses de la tête et du corps.


Une visite chez le vétérinaire s'impose de toute urgence, étant donné que la maladie de Carré, sous toutes ses formes, et particulièrement sous sa forme nerveuse, est extrêmement grave, et son évolution très rapide.


Un traitement intensif ne peu être pratiqué que par un praticien, à l'aide de gamma-globulines, antibiotiques, perfusions, etc etc ... .


Un animal atteint de la maladie de Carré élimine le virus vivant dans les urines pendant vingt-deux jours et par la salive, qui reste contaminante pendant quarante jours, d'où la nécessité absolue d'isoler tout animal suspect ou déclaré, la contamination directe étant la plus fréquente.


" La vente des chiens par des éleveurs ou des particuliers est nulle de droit lorsque, dans les huit jours qui suivent la livraison, les chiens sont atteints de la maladie de Carré." (loi du 22 juin 1989).


Le délai pour intenter l'action en nullité de vente est d'un mois à compter de la livraison du chiot.


6. La brucellose (Brucella bronchiseptica)


C'est l'agent d'avortement infectieux et d'attaque sur les nouveaux nés. Elle peu apparaitre dans un élevage qui utilise des viandes et des abats contaminés.


7. la toxoplasmose


Due à T.gondii, elle peu provoquer la cécité chez l'homme. Chez le chien, on observe une forte fièvre et des trouble d'encéphalite ( convulsions, paralysie, très forte congestion des muqueuses conjonctivales avec jetage purulent, signes qui rappellent ceux de la maladie de Carré). Les sulfones sont actifs à forte doses (Dr Groulade).


Prophylaxie


En milieux infecté, lorsque les chiots sont morts au cours des portées précédentes, il faut s'assurer que toute chienne est indemne de germes pathogènes vaginaux et pratiquer une antibiothérapie les huit jours précédant de la mise bas, et ensuite injecter des gamma-globulines aux chiots.


. Bien nettoyer le périnée de la chienne avant la mise bas, qui se déroulera en milieu aussi propre que possible.


. Réaliser des maternités bien cloisonnées et isolées, faciles à nettoyer.


. Laver la verge et la vulve avant les saillies.


. Désinfecter les ombilics des chiots a la teinture diode.


. Assurer une prise de colostrum à chacun des chiots, ce qui leur fournira les gamma-globulines indispensables.


8. Les maladies respiratoires (ou toux du chenil )


Ces maladies atteignent surtout les chiots élevés en collectivité. Elles se traduisent par des bronchites, des trachéites et même, parfois, par des broncho-pneumonies graves avec fièvre et forte toux inquiétante sèche.


Les virus sont multiples (adénovirus de type 2rr, para-influenza, herpès virus, etc etc ...) et les complications bactériennes fréquentes (Bordetella bronchiseptica,voisin de l'agent de la coqueluche chez l'homme ).


Dans un chenil contaminé, le traitement reste le plus souvent aléatoire. Certains facteurs physiques favorisent considérablement le développement de la toux du chenil : hygrométrie supérieure à 60%, mauvaise aération des locaux, excès de vapeurs d'ammoniac, surpopulation, sevrage, vermifuge.


Fréquemment, des germes de surinfection comme mycoplasme ou pyocyanique viennent compliquer l'infection à B.bronchiseptica.


Dans ces conditions, l'antibiothérapie par voie générale se heurte à de nombreuse antibiorésistances (en particulier de Pseudomonas), surtout si les mesures de prophylaxie sanitaire ne peuvent être mise en œuvre pour réduire la pression d'infection. On doit utiliser l'aérosolisation de ces antibiotiques, qui assure une meilleure efficacité in situ dans la lumière de l'appareil bronchique où sont localisés les germes.


La toux du chenil peut se déclencher sur des portées âgées de quatre à cinq semaines, d'où la nécessité de les vacciner avant six semaines, ainsi que les reproducteurs, qui peuvent être porteurs apparemment sains. L'incubation est lente, quinze à trente jours, avec 50% de mortalité. La croissance est altérée, l'appétit diminue, les écoulements purulents des yeux, du nez sont fréquents, la respiration est saccadée, et l'on peut voir apparaître des troubles nerveux .


Vaccin contre la toux du chenil entre quatre et cinq semaines .


Rappel quinze jours après. Sans oublier le vaccin des reproducteurs.


La vaccination contre la toux du chenil doit obligatoirement comporter la valence Bordetella, une vaccination avec PI2 seul donnera une protection insuffisante vis-à-vis de ce syndrome. Des vaccins inactivés et adjuvés (deux injections à quinze jours d'intervalles ) procurent une bonne protection contre l'infection. Il est bien sûr préférable de vacciner par exemple en automne avant l'apparition de cette maladie qui se développe plus principalement par période de froid et humide.


En chenil contaminé, il faut vacciner l'ensemble des adultes, qui sont le plus souvent porteurs et excréteurs sains. pour les chiots la vaccination ne produit d'effets qu'une huitaine de jours après la deuxième injection. Il faut de toute façon l'associer avec un antibiothérapie par voie générale ou par aérosol. Dans les races naines, l'utilisation d'Homosérom à 5ml/kg (avec un minimum de 5 ml par sujet) provoque un net effet curatif, à condition d'être pris dans les premiers jours d'apparition de cette maladie.